vendredi 28 décembre 2012

Challenge 6ème partie finalement.

Je pensais en avoir fini avec cette copie de Roberto Ferri. Il n'en est rien et cela devient une véritable souffrance de ne pas réussir malgré mes efforts. Peut être est ce au-delà de ce que je peux faire ? En fait, non, je ne me laisse pas abattre. Ce n'est pas parce qu'il y a des difficultés que je ne vais pas y arriver. Alors j'ai essayé une autre technique : le sight-size. Plutôt une version allégée car je me voyais mal utiliser cette technique totalement. Elle demande beaucoup de temps et de dessiner en plus grand.


1. Installation.



 Vous pouvez voir les premières marques sur ce dessin pour placer des points de repères précis afin de ne pas être perdu. Sur cette croix se trouve les intersections du dessin et du repère.


Une autre photo afin d'être plus éloquent. Vous remarquerez que le trait du crayon est plus appuyé aux intersections entre le dessin et la croix-repère (de même aux endroits vérifiés et revérifiés...).



2. Méthode de mesure.

 J'ai utilisé la méthode du sight size qui consiste à partir d'un axe central d'effectuer des mesures soit avec un fil soit avec une tige métallique, et ensuite de reporter sur le papier la mesure. Vous pouvez trouver l'explication très détaillé ici.

3. La progression.

On avance, on avance petit à petit. Toujours au crayon 2H pour effacer facilement. Je place les points importants. Je juge le point à l'oeil et je vérifie avec ma ficelle ou ma tige de nickel pour voir si la mesure est correcte.




J'ai enfin terminé ce contour. J'ai volontairement abandonné le visage pour réduire la difficulté. Cela fait une bonne semaine que je suis sur cette copie à faire, refaire, améliorer, peaufiner. Je me perds, ou devrais je dire je perds pieds. Je suis plutôt content du résultat mais que de sueur :-) 
Mon but était de faire uniquement le contour pour étudier l'anatomie. Nous verrons cela dans un prochain message.

lundi 24 décembre 2012

Challenge : 5ème partie suite et fin ?

Je suis enfin arrivé au bout de mon objectif qui était de reproduire le contour et uniquement le contour du dessin de Roberto Ferri.


Si on regarde rapidement, on a l'impression que c'est une copie fidèle mais il n'en est rien, malheureusement.

1. Un outil bien pratique : le calque.

Pour être sûr que le dessin soit fidèle, j'ai utilisé du papier calque 70 g/m². je savais par avance qu'il y avait quelques petits défauts mais là, je n'ai pas été déçu : il y en a énormément. :-(

Les traits les plus foncés sont sur le calque quant à ceux qui sont peu visibles proviennent de mon dessin. Sur ce gros plan, on remarque les différences aisément. En même temps ce n'est pas énorme, cela ne nuit pas énormément au résultat mais je ne suis pas fidèle au dessin originel.

2. Le résultat et ses conséquences

Ce qui  est le plus gênant, comme vous pouvez le constater c'est que pour que le calque fonctionne bien, j'ai dû incliner ma feuille. Par conséquent cela veut dire que mon dessin a eu tendance à s'incliner / pencher sur la gauche. (j'avais pris comme point de départ le triptyque main-bras-épaule ).
 Ci-dessous, j'ai éclairé l'arrière du dessin afin de voir le décalque d'une manière différente.
Il est vrai que ce n'est pas un dessin simple à copier : deux corps entremêlés, dont l'un non-humain ne rendent pas la chose aisé. C'est sûr que cela demande une bonne connaissance de l'anatomie humaine pour faire ce genre de dessin et que ce n'est pas encore mon cas...
C'est pour cette raison que je me suis dit qu'il fallait que j'étudie ce dessin d'une autre façon. J'ai essayé de le décortiquer structurellement parlant en commençant par la tête. Dans un premier temps, j'ai remarqué que cette sorte de sirène avait la tête incliné dans une sorte de profil.


Donc j'ai dessiné une sorte de profil en fil de fer (en haut de la photo ci-dessus). Cela m'a sauté aux yeux : ce n'est pas un profil ! C'est une sorte de 3/4, entre le profil et le 3/4 il me semble. C'est une posture que j'ai essayé de rendre sur le dessin suivant (dessin du bas sur la photo ci-dessus). La pose est plus proche de la réalité du dessin de Ferri mais pas en ce qui concerne l'inclinaison. 

Quoiqu'il en soit, cela m' a décidé à étudier des parties de ce dessin afin de mieux comprendre la pose et donc mieux dessiner je l'espère. D'ailleurs dans un futur proche je pense étudier un dessin moins compliqué et étudier l'anatomie de cette manière notamment par l'intermédiaire de ce dessin :


Difficile mais un peu plus simple que le précédent... ;-) Je me concentrerai sur la figure centrale et non sur l'entremêler dessous.

vendredi 21 décembre 2012

Challenge 4ème partie

J'avance petit à petit sur cette copie et de nombreuses questions apparaissent. Comment faire pour faire une copie fidèle et intéressante ? Que peut on en attendre ? Quel est l'intérêt de copier ? Est ce que cela ne bride pas la créativité ? etc, etc,... Questions légitimes mais qui masquent la difficulté de faire une bonne copie. Je développerai ces questions dans un autre message. Pour l'instant, la suite de ladite copie :

 Désolé, la photo est un peu rougeâtre mais je n'avais que mon mobile pour prendre des photos (je ne le maîtrise pas bien :-(  ) On remarque que j'ai bien avancé sur le visage de la "sirène" mais que le visage de l'homme ne va pas du tout.
Je me suis aperçu que le visage n'était pas assez large. J'ai marqué par un trait vertical la distance où le bord des lèvres aurait dû se trouver.



J'ai tenté d'arranger mais je me suis aperçu que cela n'allait toujours pas. Alors j'ai gommé, d'où l'intérêt d'utiliser un crayon 2H, on gomme facilement (si on n' appuie pas sur la mine, sinon on fait des trous dans le papier :-)   ).


Mais là encore la gorge est trop volumineuse par rapport à la tête. J'ai décidé d'arrêter là lorsque j'ai vu que plus je continuais et plus je faisais des bêtises... du moins sur les visages. Voilà où je me suis arrêté :


J'ai travaillé sur le reste du corps  pour avancer un peu. Je me suis fait la réflexion que Roberto Ferri devait avoir une sacré connaissance en anatomie humaine pour dessiner aussi bien. Allez, il y a encore du boulot....

jeudi 20 décembre 2012

Challenge 3ème partie

3. Je bloque...que faire ?

Impossible d'avancer, je n'arrive pas à dessiner ce visage. Comment puis-je faire pour contourner la difficulté? J'ai toujours la possibilité d'utiliser un miroir, mais ici je n'en avais pas sous la main. Je me suis rappelé que je pouvais utiliser du papier calque pour lever l'obstacle. Comment ? voici l'installation :




J'ai utilisé une lampe fluoro-compacte de couleur froide et du papier calque. La lampe est installée en bas à gauche pour que l'ombre de mon crayon ne me dérange pas. (j'utilise ici un crayon graphite F pour mieux voir ce que je fais) Je décalque la portion problématique en prenant soin d'analyser le dessin et de mettre des lignes de repère sur le calque. Une ligne qui fixe l'angle du visage, des sourcils, du nez, etc...


  J'ai décalqué en gros le reste du corps pour voir comment les éléments s'articulent entre eux. C'est à ce moment là que je me suis aperçu que ma tête était disproportionnée par rapport au reste du corps. Le calque me permet de constater les angles, l'emplacement des pièces de puzzle les unes par rapport aux autres.

Ci-dessus, la proportion du visage par rapport au reste de la tête est flagrante. Ensuite la machoire pose également problème. A que cela ne tienne, on modifie la mâchoire. (au bout du crayon)


Pour l'instant je me suis arrêté là. J'ai l'impression d'avoir déjà fait un - pas trop mauvais - boulot mais je m'aperçois maintenant que l'inclinaison du visage ne va pas du tout : il est trop relevé. En outre j'ai du mal à faire le haut de la tête. Allez on repart....
 

Challenge 2ème partie

Hier nous avons vu le matériel et les questions qui peuvent survenir lorsqu'on est face à une oeuvre qui semble difficile de prime abord. 

2. les débuts (suite...)


On s'installe le plus confortablement possible et on évite toutes distorsion de vision. lorsque je dis confortablement , je parle de confort réel et non ressenti. On garde le dos droit, on est bien installé au fond de sa chaise ou bien on est debout et on a les jambes légèrement écartées pour être bien ancré au sol (avec toujours le dos droit. Pourquoi ? Tout simplement pour travailler dans la durée sans se fatiguer outre mesure. (Sur le moment cela ira, ce n'est que le lendemain ou le sur-lendemain que les douleurs apparaissent...) 

Dans un premier temps, j'installe le dessin sur la feuille en faisant des mouvements de crayon lâche sur la feuille. Je place, en gros, les formes générales.


Vous voyez sur la première photo les premières lignes installées. Sur la deuxième, l'ébauche des formes générales est terminée.
C'est à partir de maintenant que les choses se corsent. Nous allons entrer dans la partie précision de l'ouvrage. Sur les photos suivantes vous remarquerez les coups de crayons lâches pour illustrer mes propos précédents et les débuts de l'analyse des contours.

3. Les choses se corsent...
 On attaque pour coller au plus prêt du dessin. Toujours au crayon graphite 2H, on n' appuis pas, ou si peu pour faire une distinction avec les lignes précédentes.


 
Le travail avance bien, je me laisse griser par la réussite qui sera de courte durée. On remarque déjà des problèmes de proportions. Ici j'ai décidé de commencer par le bras. Pourquoi ? Et pourquoi pas ! Cela me semblait le plus simple pour commencer. je ne voulais pas dans un premier temps me diriger vers le visage. Je sentais la difficulté et je ne trompais pas.


Ci-dessus, j'ai commencé à dessiner le visage et j'ai tout de suite vu qu'il y avait quelque chose qui posait problème. La main par rapport au menton dans un premier temps. Ensuite le visage que je trouvais grotesque à cause du menton comme vous pouvez le voir ci-dessous au bout de la pointe du crayon.


 
Ce n'est pas grave, je gomme, je recommence. Deuxième photo ci-dessus, il y a une amélioration. Mais ce n'est pas encore ça, grrr.... Cela me chagrine mais je continue.

La suite bientôt....

 

mercredi 19 décembre 2012

Challenge

Que fait on lorsqu'on a un coup de mou ? Un café et ça repart... Non sans rire on se donne des objectifs. Mais pas n'importe quoi. Un objectif difficile mais pas inatteignable. Quelque chose qui nous fait progresser. Juste plus difficile que d'habitude. Pourquoi donc me direz vous ? Pour donner un peu de piment à la vie. Si on fait toujours la même chose, si on ne se teste pas, comment peut on progresser ?Alors j'ai décidé de faire une copie d'un dessin de Roberto Ferri dont j'ai parlé précédemment.


Tout d'abord j'ai décidé de me focaliser sur le contour et uniquement sur le contour. Pour tout ce qui est effet de lumière, papier coloré, ombres, etc... je met cela de coté. Face aux difficultés, on les prend une par une.

1. Disposition et matériel.

Pour éviter toute distorsion de vision, je me suis installé avec un chevalet de table :

Auparavant, j'avais bien évidemment imprimé en couleur ce dessin. Il est attaché avec des pinces à dessin sur une planche de plexiglas transparent que j'utilise habituellement. Le papier est un papier à dessin 120 g/m² moulin du coq. C'est un papier pour le croquis mais d'assez bonne qualité.

Ensuite, j'ai utilisé des crayons graphite de la marque Koh-i-noor, des 2H et F (intermédiaire entre sec et gras)

2. Le début.

Par où commencer ? Comment puis je faire face à ce dessin qui semble difficile ? Déjà, je le répète, on réduit les difficultés, on évite de se laisser submerger par la masse d'information qui nous arrive lorsqu'on regarde ce dessin.


La suite, demain....

vendredi 14 décembre 2012

Dessin d'après modèle vivant et imitation

J'aimerai faire du dessin d'observation de modèle vivant plus souvent et pendant une période plus longue. Les poses de 5 minutes sont bien mais j'aimerai faire des poses longues de 3 ou 4 heures. Comme je n'en ai pas la possibilité ou les moyens je suis obligé d'utiliser mon modèle gratuit : moi-même ! J'aimerai arriver au  niveau de dessin de Donato Giancola ou de Roberto Ferri dont vous pouvez voir des exemples ci dessous :

Roberto Ferri

Donato Giancola
Pour ma part voici ce que j'ai fait en essayant de me rapprocher de ces styles (bon c'est vrai, il y a encore du boulot :-) ...

 J'ai utilisé un crayon carbothello noir et un crayon carbothello blanc. Je pense qu'avec des crayons plus finement taillé et à une échelle supérieure ce serait plus judicieux.

mercredi 12 décembre 2012

L' autoportrait et ses vicissitudes

J'avais passé beaucoup moins de temps que prévu pour effectuer le dessin de J.S. Sargent et je ne savais pas quoi faire ? Et pourquoi ne pas faire un autoportrait ? En voilà une idée quelle est bonne ! Allez c'est parti : un miroir, du papier, un crayon et le modèle.  

1. L'installation.

j'ai installé mon papier sur ma planche à dessin. Je l'ai posé contre le mur et j'ai légèrement incliné le miroir vers moi selon un angle que j'estime aux alentours de 20° :


2. Les difficultés.

Ils sont pénibles ces modèles, ils ne font que bouger ! J'avais la fâcheuse tendance de me pencher en avant et vers ma droite, comme si je voulais voir de plus près. En plus j'étais tellement concentré et contrarié par la difficulté que sur le dessin, j'ai un air pincé et sévère. (je vous assure je ne suis pas comme cela...:-) ) Bref, pas du tout concluant comme essai. 
Ensuite, j'ai eu du mal à discerner les traits du visage, soit parce que je bougeais trop soit à cause du mur blanc derrière moi qui "m'éblouissait".
En outre, peut être parce que je n'étais pas trop sûr de moi, j'ai commencé à tâtonner, à aller petit à petit. je donnais des coups de crayons, des sortes de traits brisés, comme des hachures. Bref, pas terrible. Finalement le rendu n'est pas si mal. J'aurais voulu faire comme Sargent et avoir un trait dynamique mais ce ne fût pas le cas ce soir.

3. les solutions envisagées.

Je pense qu'il faudrait que je sois mieux installé avec la tête un peu mieux calée ? En tout cas, il faudrait que j'ai un fond neutre voire sombre derrière moi. Finalement, je devrais probablement dessiner plus selon la méthode de Sargent pour prendre confiance.


mardi 11 décembre 2012

Nouvelle tentative J.S. Sargent

Précédemment j'ai effectué une copie d'un dessin de John Singer Sargent, portrait de Gordon Greenough. Je n'étais que partiellement satisfait du résultat. Conclusion, et comme d'habitude, je m'y suis remis :



Comme vous pouvez le constater, c'est beaucoup mieux. Mais ce n'est pas encore ça. Je suis de nouveau parti dans l'optique de garder l'esprit du dessin : dynamisme et vitalité tout en étant un peu plus précis. J'ai l'impression de n'y être arrivé que partiellement. La précision est bien meilleure mais j'ai l'impression que j'ai perdu en dynamisme. A voir.


Hans Holbein, l'esprit.

Je voulais, de nouveau, effectuer une copie d'un portrait d' Hans Holbein le jeune. J'étais parti dans cette optique et puis j'ai dévié de mon objectif, finalement. Je me suis concentré sur le rendu du portrait et non sa précision. 


Vous pouvez voir ci dessous ma tentative de reproduction.


j'ai surtout travaillé sur le rendu par hachure au crayon graphite. Ce n'est pas très ressemblant mais par contre c'est tout à fait convaincant en terme de crédibilité de visage. je veux dire par là qu'on a vraiment l'impression de voir le portrait de quelqu'un.

lundi 10 décembre 2012

John Singer Sargent, essais et erreurs.

Hier soir, j'ai essayé de m'attaquer à l'un des plus grands portraitiste américain de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : John Singer Sargent. Ici j'ai essayé de copier le dynamisme et je ne cherchais pas la précision ou la fidélité au modèle. Non, ce qui m'intéressai c'était de rendre la vie au dessin, de lui donner un souffle. Réussite partielle, encore, mais on ne devient pas un bon portraitiste au premier coup de crayon. 
Ci-dessous la première tentative sur le premier dessin de Sargent, trouvé dans le livre des éditons Dover.


Je suis plutôt content de ce premier dessin, même si le résultat n'est pas parfait. Vous remarquerez que la pose n'est pas identique et que le visage n'est pas très ressemblant. Mais l'idée générale est là, la vie est présente.

Deuxième tentative sur un autre dessin de Sargent, un peu plus difficile.


Le résultat est assez étrange. l'idée est là mais cela ne ressemble que vaguement. Ce qui est toujours étonnant c'est lorsqu'on a le nez dessus, on se dit toujours que c'est ressemblant. Mais une fois qu'on se recule d'un pas ou deux, ce n'est plus du tout le cas; et je ne parle même pas des photos...



 Ici, le jugement est un peu plus difficile à saisir car le sentiment qui se dégage de ce dessin est différent de ce que Sargent donne à voir . Je vais de nouveau essayer de me rapprocher du dessin original en ayant à l'esprit qu'il s'agit d'un très bon ami de Sargent; cela m'aidera peut être un peu.